L’étude pour trouver le meilleur moyen de fusion en remplacement de nos hauts fourneaux se poursuit avec des essais de chimie de fonte dégradés pour vérifier qu’elle corresponde à nos process de fabrication. La décision finale devrait être prise en cours d’année. Un point d’étape a été présenté aux élus du CSE ce 28 mars. Ce que nous pouvons en dire à ce niveau de reflexion et sans rentrer dans les détails, est que notre inquiétude est grandisante tant par l’orientation qui est favorisé pour le moyen de fusion, que par les capacités nominales visées qui ne seront clairement pas à la hauteur, ou encore concernant le volet de l’emploi. 

 

Nous jugeons les orientations qui sont prises très peu ambitieuse.

• Sur le moyen de fusion, il est clair que c’est le porte monnaie qui va determiner la solution. Exit pour l’heure les solutions avec une production de fonte 100% made in PAM.

• Sur les capacités nominales visées, nous serions en dessous de ce que peut produire le haut fourneau 2 aujourd’hui. Avec quel conscequence ? La rentabilité de l’entreprise est déterminé par un volume à atteindre de façon à avaler les frais fixes et la capacité nominale prévue est en dessous du volume à atteindre aujourd’hui pour atteindre une rentabilité. De la même façon, on nous explique aujourd’hui avec le seul haut fourneau 2 que nous sommes incapable d’avaler le carnet de commande obligeant à faire glisser ce carnet vers d’autres usines. Avec une capacité future visée encore plus faible que celle que nous avons aujourd’hui avec le HF2 ce glissement aujourd’hui conjoncturel faute aux difficultés rencontrées avec le HF3 deviendraient structurels.

Economie sur les emplois en 2024

• Ce qui nous laisse craindre le pire sur le volet de l’emploi. Le nouveau moyen de fusion va faire chuter le nombre d’emploi sur la partie métal energie qui reste à determiner, mais avec une capacité nominale drastiquement reduite c’est bien au-delà de cette partie que les emplois devraient être impactés.

 

La direction générale nous a annoncé un plan d’économie qui inclut environ 4 millions d’euros de baisse de masse salariale, ce qui nous a été confirmé lors du CSEC du 26 mars. Voilà deux mois que nous demandons comment cela va se traduire sur l’emploi à l’usine de PAM. La réponse sur ce CSE est la même que le mois dernier, il n’y a aucun objectif de baisse d’effectif en 2024 à l’usine de Pont à Mousson, mais tout les emplois ne seront pas remplacés. De cette réponse pour le moins ambigue, nous en concluons qu’une baisse d’effectif va effectivement s’opérer et les chiffres de ce début d’année sont explicite en la matière. Moins 9 CDI à fin février depuis le début de l’année. Nous avons demandé à la direction générale de nous donner le détail de cet objectif très préocupant, établissement par établissement. A suivre …

Bien que la répartition des chéques vacances nous convienne car il s’agit de la proposition longtemps portée par FO, pour remplacer la formule qui portait sur le déclaratif fiscal et le format qui imposait une participation, FO, deuxième organisation syndicale de l’usine de Pont à Mousson ayant été exclue par l’intersyndicale CFDT/CGT de la gestion des œuvres sociales du CSE a décidé de ne pas participer aux votes.