NAO 2024 | 2ème réunion

Les organisations syndicales se sont retrouvées ce 14 février pour la seconde réunion des NAO 2024. Après une 1ère réunion pour du beurre où chacun y va de ses revendications indécentes, se scrute pour estimer les attentes, nous sommes cette fois rentré dans le réel et le concret…

 

Pour une inflation à 4,9%, la direction a proposé en début de réunion

FO, comme chaque année, fut la seule organisation syndicale à revendiquer des augmentations de l’ouvrier au cadre. Cette revendication a cette année encore plus de sens car l’ensemble des catégories professionnelles évoluent désormais au sein d’une grille unique. 

Nous regrettons de n’avoir été suivi par aucune autre organisation syndicale sur ce point comme chaque année, et les éventuelles augmentations allouées aux cadres sous forme diverses n’ont pas été quantifiées dans ces NAO et donc elles restent floues et pose beaucoup de questions. 

 

Il nous est impossible de répondre et cette particularité de l’entreprise Saint-Gobain PAM Canalisation ne saurait perdurer. Partout ailleurs, les augmentations des cadres sont discutées en NAO. Nous ne pouvons nous positionner sans avoir connaissance de ce qu’il est prévu pour les cadres de Saint-Gobain PAM Canalisation et il nous est impossible de quantifier l’augmentation globale de la masse salariale si l’on ne considère pas cette catégorie professionnelle dans les négociations.

 

Il faut une enveloppe minimum autour des 0,3% pour faire fonctionner les mécanismes de gratification déjà acquis dans les accords PAM. Donc, comme chaque année, pour FO, nous ne revendiquerons pas un acquis qui sans effort supplémentaire au-delà de 0,3% s’appliquera et nous avons rappelé qu’à 0,2% d’enveloppe nous souhaitions voir ces AI reportées sur les AG.

Comment transformer un budget d’augmentation général des salaires en prime qui ne s’appliquera que sur l’année en cours ? Cet artifice signé Emmanuel Macron apparue dans la pour le moins fumeuse « loi inflation » est censée répondre à un désir de justice dans la répartition des richesses produites dans un contexte lourdement inflationniste. Sans récurrence et sans certitude que ce dispositif perdure en cas de baisse de l’inflation, cet artifice ne fait que décaler le problème de perte de pouvoir d’achat des salariés. De plus cette prime, exonérée de cotisations sociales, est une opportunité supplémentaire offerte au patronat d’éviter le financement de la sécurité sociale et par le fait de nos retraites, de notre couverture maladie, etc … Cette revendication, posée par le syndicat majoritaire, a malheureusement et sans surprise été entendue par notre direction.

 

FO en fervent défenseur de la sécurité sociale et en faveur de véritable augmentation de la rémunération, s’est donc opposé à cet artifice et a demandé que ce budget soit reporté sur la Prime Vacances.

C’est un sujet qui n’a pas évolué depuis plusieurs décennies. Contrairement à la grille des indemnités kilométriques qui évolue et continuera à évoluer à l’intérieur des négociations nationales du GESIM, cette prise en charge des abonnements de transport en commun est figée à 50% depuis très longtemps pour celles et ceux qui ont choisi ce mode de transport. 

Dans un contexte où la question du réchauffement climatique est prédominante dans les questions de société, revoir à la hausse cette participation pour encourager à prendre des modes de transport plus écologique pour celles et ceux qui disposent des infrastructures nécessaires, va dans le bon sens pour FO.

Pour une inflation à 4,9%, la direction a fait une ultime proposition

Soit 4% hors PPV + Mobilité douce  ​(En cas de signature d’un accord)

Ces NAO 2024, dans le contexte particulier de changement de convention avec l’arrivée de la grille unique des SMH va impacter globalement en positif pour certaines organisations syndicales, en négatif pour d’autres organisations syndicales la masse salariale.

FO, ayant été accusé d’avoir un problème de calculatrice, ne sachant pas calculer les pertes s’y perd quelque peu. Nous avons donc demandé à la direction de quantifier en % de masse salariale les économies substantiels qu’elle pourrait réaliser sur le dos des salariés. 

 

FO, pourrait étudier une signature de cet accord NAO à la condition de connaitre le budget prévu pour les cadres et que le pouvoir d’achat global au 1er janvier 2024 soit maintenu à hauteur de 4,9% d’inflation sans prise en considération de la PPV qui est un artifice volatil que l’on ne retrouvera pas sur la paie en 2025.